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Simulateur Micro-Entreprise : revenu net (salaire), cotisations sociales et impôts

Parution3 mai 2024

La Micro-Entreprise : définition

La Micro-Entreprise est une manière d’exercer une activité professionnelle indépendante. Il s’agit juridiquement d’une Entreprise Individuelle, mais qui bénéficie d’un statut fiscal et social avantageux et de formalités administratives allégées.

Pour pouvoir bénéficier de ce statut, une seule condition : avoir un chiffre d’affaires inférieur au plafond de chiffre d'affaires correspondant à votre secteur d'activité.

Plafond de Chiffre d'Affaires (CA) (2024)

En cas de démarrage d'activité en cours d'année, la limite est réduite proportionnellement (ex : pour un démarrage en juin, la limite applicable sur 6 mois est réduite de moitié).
ActivitéLimite de CAAnnuelle
Achat-revente (dont la restauration)188 700 €
Prestations de service77 700 €

Il est possible de dépasser cette limite une année sur deux. En cas de dépassement deux années consécutives, l’entrepreneur doit changer de statut au 1er janvier de la troisième année (plus d’information).

infographie

Simulateur Micro-Entreprise

Calculez en quelques clics votre revenu net, salaire, impôts, charges sociales, ainsi que vos droits pour la retraite et en matière de protection sociale ! Pour accéder à davantage de paramètres, rendez-vous sur notre simulateur complet pour indépendant et freelance (gratuit et sans inscription).

Revenu net :51 759 €

Chargement

Chiffre d'affaires

77 000 €

Cotisations sociales

21.3%

16 401 €

Impôts

11.5%

8 840 €

Revenu net

51 759 €

Revenu net

67.2%

51 759 €

Rentabilité : 67.22%

Cotisations sociales

Impôts

Revenu net

Protection sociale

Retraite estimée

Brute annuelle : 21 996 €

Brute mensuelle : 1 833 €

Pour 43 années de revenu identique

Trimestres de retraite validés

4 / an

Arrêt-maladie

60 € / jour

Remboursement frais de santé

65%

Sans mutuelle santé

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Le calcul du salaire net (ou revenu net) du Micro-Entrepreneur

En Micro-Entreprise, le revenu net (qui vous revient personnellement) correspond au chiffre d’affaires, moins les charges et frais de fonctionnement, les cotisations sociales et l’impôt :

Revenu net = chiffre d’affaires - charges et frais de fonctionnement - cotisations sociales - impôt

Nous aborderons dans l’ordre chacun de ces éléments.

La détermination du chiffre d'affaires en Micro-Entreprise

Le chiffre d’affaires correspond aux recettes encaissées : c’est la somme de tous les paiements que le Micro-Entrepreneur a reçus de ses clients, tout au long de l’année.

Lorsqu’un Micro-Entrepreneur facture à la journée, le chiffre d’affaires correspond au nombre de jours facturés, multiplié par le TJM pratiqué (Taux Journalier Moyen). A l'inverse, lorsqu’un Micro-Entrepreneur facture à la prestation ou au produit, il correspond au nombre d’unités vendues, multiplié par le prix de vente.

Chiffre d'affaires = nombre de jours facturés x TJM

Chiffre d'affaires = unités vendues x prix par unité

Pour information, le chiffre d’affaires est toujours comptabilisé hors taxe, car la TVA est reversée à l’Etat (voir la section sur la TVA).

Le calcul des charges et frais de fonctionnement en Micro-Entreprise (non déductibles)

L’une des particularités de la Micro-Entreprise est que les charges et les frais de fonctionnement liés à l’activité ne sont pas déductibles.

Dans les autres statuts juridiques (l’EURL, par exemple), l’impôt et les cotisations sont généralement calculés sur un revenu « net », correspondant au chiffre d’affaires moins les dépenses professionnelles. Ici, les cotisations sociales et l’impôt vont être directement calculés sur le chiffre d’affaires, sans prendre en considération les dépenses réellement supportées.

Cependant, connaître le montant de ses dépenses professionnelles pour un Micro-Entrepreneur présente deux intérêts :

  1. Ces dépenses sont payées par le Micro-Entrepreneur et diminuent la rentabilité de son activité.
  2. Connaître le montant des dépenses permet de déterminer si la Micro-Entreprise est avantageuse, ou s’il ne vaudrait pas mieux choisir un statut dans lequel ces dépenses sont déductibles.

Quelles sont les charges (non déductibles) qu’il faut tout de même prendre en considération en Micro-Entreprise ?

Hormis les charges sociales et les impôts (que nous verrons par la suite), l’activité du Micro-Entrepreneur peut générer des charges spécifiques, telles que la location d’un bureau ou d’un espace de coworking, le matériel informatique, l’assurance responsabilité civile professionnelle (ou RC Pro), le coût d'un logiciel de comptabilité, ou encore, les voyages et repas d’affaires.

Le calcul des charges sociales (ou cotisations) en Micro-Entreprise

Comme tout professionnel, le Micro-Entrepreneur paie des cotisations sociales sur les revenus de son travail. En Micro-Entreprise (ou « Auto-Entreprise »), les cotisations sont calculées directement sur le chiffre d’affaires et sont moins élevées que dans les autres statuts.

Chaque mois ou chaque trimestre (selon l’option choisie), le Micro-Entrepreneur déclare à l’Urssaf le chiffre d’affaires qu’il a réalisé au cours du mois ou du trimestre précédent et paie les cotisations correspondantes.

En 2024, les taux des cotisations sociales en Micro-Entreprise sont les suivants (par secteur d’activité).

Taux des cotisations sociales en Micro-Entreprise (2024)

A ces taux s'ajoute la Contribution à la Formation Professionnelle (CFP), dont le taux va de 0.1% à 0.3%, en fonction du secteur d'activité (plus d'information).
ActivitéTaux% de chiffre d'affaires
Achat-revente (dont la restauration)12.3%
Prestation de service (libéral)21.1%
Autres prestations de service21.2%

Le fait de payer ces cotisations permet au Micro-Entrepreneur d’acquérir des droits à la protection sociale. Il pourra ainsi par exemple être indemnisé s’il tombe malade, s’il prend un congé de maternité / paternité, s’il devient invalide, ou tout simplement lorsqu’il prendra sa retraite (découvrir notre guide complet sur la retraite des indépendants). Le Micro-Entrepreneur acquiert également des droits en matière de formation professionnelle.

A noter : les Micro-Entrepreneurs qui créent une activité nouvelle peuvent parfois bénéficier de l’ACRE (l'Aide à la Création et à la Reprise d’Entreprise) et ainsi réduire de moitié le montant de leurs cotisations pendant leur première année d’activité.

Le calcul de l’Impôt sur le Revenu (IR) en Micro-Entreprise

Le choix de l’imposition classique ou l’option pour le Versement Libératoire

Par défaut, le montant qui va servir de base au calcul de l’Impôt sur le Revenu (IR) du Micro-Entrepreneur est son chiffre d’affaires, moins un pourcentage fixe et forfaitaire de charge, que l’on appelle « abattement forfaitaire ». C’est comme cela que fonctionne l’imposition « classique » en Micro-Entreprise.

Mais un autre régime fiscal peut s’appliquer sur option : le Versement Libératoire (ou Versement Forfaitaire Libératoire). Il a été mis en place afin de rendre la Micro-Entreprise encore plus simple et avantageuse. Certaines conditions sont nécessaires pour pouvoir en bénéficier.

Le calcul de l’impôt sur le revenu du Micro-Entrepreneur en imposition classique (régime par défaut)

L’imposition classique en Micro-Entreprise consiste donc à déterminer le revenu imposable qui va être soumis à l’Impôt sur le Revenu (IR) en déduisant du chiffre d’affaires un pourcentage fixe appelé « abattement forfaitaire ». Cet abattement forfaitaire est censé représenter le montant des charges du Micro-Entrepreneur. Les charges réelles du Micro-Entrepreneur ne sont donc ni déductibles, ni prises en compte dans le calcul de l'impôt.

Voici le pourcentage d'abattement forfaitaire utilisé pour déterminer le revenu imposable en 2024 (par secteur d'activité) :

Micro-Entreprise : montant de l'abattement forfaitaire en 2024

ActivitéAbattement Forfaitaire% de chiffre d'affaires
Achat-revente (dont la restauration)71%
Prestation de service (libéral)34%
Autres prestations de service50%

Qu'est-ce qu'une activité de service libérale ? Une prestation de service est considérée comme "libérale" lorsqu’elle est principalement intellectuelle (ou artistique) ou effectuée selon les besoins précis du client (ex : architecte, consultant, développeur). A l’inverse, une activité manuelle ou standardisée n’est pas libérale (ex : artisan, chauffeur VTC, éditeur de logiciel).

En pratique, la déduction de cet abattement forfaitaire à la place des charges réelles rend très souvent la Micro-Entreprise plus attrayante par rapport à d'autres statuts. En effet, lorsque les charges réelles sont peu élevées, il est préférable de déduire un abattement forfaitaire élevé plutôt que des charges réelles faibles, car cela réduit le revenu imposable et donc l'impôt à payer.

Ce n’est que lorsque les charges réelles sont élevées qu'il peut être intéressant de choisir un autre statut. Pour le vérifier, utilisez notre comparateur de statuts juridiques (accessible sur chaque simulateur, via le bouton « Ajouter au comparateur »).

La détermination du revenu imposable de manière forfaitaire (sans prise en compte des charges) explique aussi que les Micro-Entrepreneurs soient dispensés de bilan comptable en fin d'année.

Comment l'impôt sur le revenu est-il calculé concrètement en Micro-Entreprise ?

Tout d'abord, le revenu imposable qui va être soumis à l'Impôt sur le Revenu (IR) est obtenu en déduisant l'abattement forfaitaire du chiffre d'affaires.

Le revenu imposable va donc être de :

  • 29% du chiffre d’affaires pour les activités de vente et restauration (100% - 71%)
  • 64% du chiffre d’affaires pour les activités de service (libéral) (100% - 34%)
  • 50% du chiffre d’affaires pour les autres activités de service (100% - 50%)

Une fois que l’on connaît le montant du revenu imposable du Micro-Entrepreneur, l’impôt sur le revenu se calcule dans les conditions normales : le revenu imposable est d’abord ajouté au revenu global du foyer, puis les taux des différentes tranches du barème de l’impôt sur le revenu s’appliquent, avec prise en compte du nombre de parts fiscales du foyer. Découvrir le fonctionnement de l'impôt sur le revenu

Le calcul de l’impôt sur le revenu du Micro-Entrepreneur ayant opté pour le Versement Libératoire

Les Micro-Entrepreneurs peuvent à certaines conditions opter pour le Versement Libératoire (ou Versement Forfaitaire Libératoire).

Ce dispositif constitue à la fois une mesure d'allègement fiscal et de simplification. Il consiste à acquitter l’impôt auprès de l’Urssaf, en même temps que les cotisations sociales, et pour seulement 1 à 2% du chiffre d'affaires. Ce prélèvement étant « libératoire », plus rien n'est dû aux impôts par la suite.

Chaque mois, le Micro-Entrepreneur ayant opté pour le Versement Libératoire paiera à l'Urssaf :

  • un pourcentage de son chiffre d'affaires, correspondant aux cotisations sociales du régime de la Micro-Entreprise
  • un pourcentage supplémentaire de son chiffre d'affaires, correspondant au Versement Forfaitaire Libératoire (VFL) de l'impôt sur le revenu

Voici le montant total des prélèvements Urssaf en cas d'option pour le Versement Libératoire (par secteur d'activité).

Taux des prélèvements Urssaf avec Versement Libératoire (2024)

ActivitéCotisations% de CAVFL% de CATotal% de CA
Achat-revente (dont la restauration)12.3%+ 1.0%13.3%
Prestation de service (libéral)21.1%+ 2.2%23.3%
Autres prestations de service21.2%+ 1.7%22.9%

Comme vous pouvez le voir dans la dernière colonne, en cas d'option pour le Versement Libératoire, le niveau global de taxation (cotisations + impôt) est vraiment faible.

Attention, lorsque le foyer fiscal du Micro-Entrepreneur est déjà faiblement imposé, l’option pour le versement libératoire n'est pas toujours intéressante.

Découvrir notre guide complet sur le Versement Libératoire (conditions, démarches, intérêt à opter ou non, etc.).

Pour information, le VFL peut être cumulé avec l'ACRE (l'Aide à la Création et à la Reprise d'Entreprise). Cette aide consiste en une réduction de 50% des cotisations sociales la première année d'activité. Dans ce cas, le niveau global de taxation (impôt + cotisations) est encore plus faible la première année (12.3% pour une activité de service et 7.2% pour une activité d'achat-revente).

Quel salaire net (ou revenu net) espérer en Micro-Entreprise ?

Le salaire net (ou revenu net) que peut espérer un Micro-Entrepreneur dépend de plusieurs paramètres (le montant de son chiffre d’affaires, le niveau de ses charges et frais de fonctionnement, la composition de son foyer fiscal, etc.).

Prenons l’exemple d’un Micro-Entrepreneur célibataire et sans enfant, ayant une activité de prestation de service à caractère libéral (ingénieur). S’il ne bénéficie ni de l’ACRE ni du Versement Libératoire, et que son activité génère peu de charges (5% du chiffre d’affaires), ce Micro-Entrepreneur pourra espérer obtenir le revenu net suivant en 2024.

Exemple n°1 - Revenu net en imposition classique (2024)

TJM : les chiffres d’affaires du tableau correspondent respectivement à une facturation au TJM de 233 €, 279 € et 326 €, pour 43 semaines travaillées annuellement.
Chiffre d'affairesCharges5%Salaire netAnnuelSalaire netMensuelRentabilité
50 000 €2 500 €33 714 €2 809 €67.4%
60 000 €3 000 €39 114 €3 259 €65.2%
70 000 €3 500 €44 514 €3 709 €63.6%

Si ce même Micro-Entrepreneur cumule l’ACRE et le Versement Libératoire (Versement Forfaitaire Libératoire), son revenu net sera alors nettement plus élevé, comme le montre le tableau suivant.

Exemple n°2 - Revenu net avec ACRE + Versement Libératoire (2024)

Chiffre d'affairesCharges5%Salaire netAnnuelSalaire netMensuelRentabilité
50 000 €2 500 €41 050 €3 421 €82.1%
60 000 €3 000 €49 260 €4 105 €82.1%
70 000 €3 500 €57 470 €4 789 €82.1%

La Micro-Entreprise : un très bon statut pour passer de salarié à indépendant

La Micro-Entreprise offre de réels avantages pour un salarié souhaitant se lancer en tant qu’indépendant.

Il y a tout d'abord peu de formalités administratives. La seule obligation comptable est de tenir un registre des recettes où seront consignées toutes les ventes. Lorsque l’activité consiste en de l’achat-revente, tenir un registre des achats est également nécessaire. Il faut par ailleurs établir une facture pour chaque vente ou prestation réalisée. Enfin, le chiffre d’affaires doit être déclaré à l’Urssaf, soit tous les mois, soit tous les trois mois.

D’autre part, le niveau de taxation est faible (voire très faible), ce qui rend ce statut très attractif financièrement.

Enfin, la condition liée au chiffre d'affaires devant être inférieur à certains plafonds est souple : le changement obligatoire de statut n'a lieu qu'à la troisième année, en cas de dépassement du plafond les deux années précédentes. Cela signifie qu'il est tout-à-fait possible de dépasser le plafond de chiffre d'affaires pendant les deux premières années d'activité et de pleinement bénéficier de ce statut avantageux au démarrage.

Toutefois, comme le Micro-Entrepreneur paie moins de cotisations sociales, la protection sociale à laquelle il a droit n’est pas exceptionnelle. Plus précisément, les droits à la retraite du Micro-Entrepreneur sont nettement inférieurs aux autres statuts juridiques. Pour le vérifier, comparez facilement la retraite estimée par statut juridique via notre simulateur ou consultez notre étude comparative des droits pour la retraite par statut juridique.

En définitive, la Micro-Entreprise remplit le rôle qui lui a été attribué en 2008 lors de sa création par le législateur : permettre aux entrepreneurs de se lancer à un faible coût et sans lourdeur administrative. Sur le long terme en revanche, les indépendants qui se maintiendraient durablement en Micro-Entreprise auraient intérêt à anticiper l’avenir en mettant en place une épargne personnelle ou en changeant de statut, lorsque cela en vaut la peine.

Les autres impôts en Micro-Entreprise

La TVA en Micro-Entreprise

Qui doit la TVA ?

Comme tout professionnel qui propose des biens ou des services sur un marché, le Micro-Entrepreneur peut être soumis à la TVA (« Taxe sur la Valeur Ajoutée »). Seuls les professionnels peuvent être soumis à la TVA, et non les particuliers.

L’obligation de facturer la TVA ne concerne en principe que les entreprises dont le chiffre d’affaires dépasse certaines limites. Toutefois, il est possible d’opter pour être soumis à la TVA dès le premier euro de chiffre d’affaires.

Niveaux de chiffre d’affaires à partir desquels la TVA devient obligatoire

Il existe une « zone de tolérance » permettant d'aller temporairement jusqu'à 110% de cette limite (plus d'informations).
ActivitéChiffre d'affaires (HT)
Achat-revente (dont la restauration)91 900 €
Prestations de service36 800 €

Tant que le chiffre d’affaires reste inférieur aux limites indiquées et qu’aucune option pour la TVA n’est réalisée, la TVA ne doit pas être facturée aux clients. On dit alors que le Micro-Entrepreneur est en « franchise de TVA ». Lorsque la limite est franchie, le Micro-Entrepreneur devient redevable de la TVA.

Quel est le fonctionnement général de la TVA ?

Lorsqu'une entreprise est soumise à la TVA, elle doit facturer à ses clients le prix de sa prestation, plus le pourcentage de TVA applicable, soit 20% dans la très grande majorité des cas. Cette TVA payée par les clients s'appelle la « TVA collectée ».

Prix TTC = Prix HT + 20% de TVA

Par ailleurs, sur chaque achat professionnel réalisé, l'entreprise paie elle-même de la TVA au commerçant (ex : un déjeuner professionnel, une facture d'accès à internet, une licence pour un logiciel). Cette TVA payée aux fournisseurs s'appelle la « TVA déductible ».

Lors de la déclaration de TVA, qui peut avoir lieu chaque mois, chaque trimestre, ou trois fois par an (selon l'option choisie), le montant de TVA devant être réglé aux impôts correspond à la TVA collectée moins la TVA déductible.

TVA due = TVA collectée - TVA déductible

Ainsi, la TVA payée lors des achats professionnels (la « TVA déductible ») peut être « récupérée » sur le montant de la TVA reçue du client (la « TVA collectée »).

Les conditions pour récupérer la TVA sur une dépense sont les mêmes que pour la déduire comme charge des résultats d'une entreprise : la dépense doit être effectuée dans l’intérêt de l’activité économique. Il existe toutefois certaines dépenses pour lesquelles la TVA ne peut être récupérée, telles que les billets d’avion ou les dépenses de logement (en savoir plus).

Faut-il opter pour la TVA ?

La TVA n’étant obligatoire qu’en cas de dépassement des niveaux de chiffre d’affaires indiqués, lorsque la limite n’est pas dépassée, l’entrepreneur doit se demander s’il faut opter pour la TVA. C'est notamment le cas au démarrage d'une activité nouvelle.

Lorsque l’entrepreneur a une activité B2B et que ses clients sont des professionnels, il sera recommandé d’opter pour la TVA dans la très grande majorité des cas. En effet, comme ses clients sont des professionnels et qu’ils peuvent eux-mêmes récupérer la TVA sur leurs achats, ils n’auront aucun mal à acquitter 20% de TVA, en plus du prix de la prestation. Dans ce cas, l’option pour la TVA est toujours rentable, puisqu’elle permet de récupérer la TVA sur tous les achats professionnels réalisés. La TVA qu'il faut reverser à l'Etat est en réalité supportée par le client, et non par le Micro-Entrepreneur.

Dans le cas inverse, si les clients de l’entrepreneur sont des particuliers, ils ne peuvent pas récupérer la TVA. Le fait d’ajouter 20% de TVA au prix de la prestation rendra l’entreprise plus chère à leurs yeux. Dans ce cas, l’option pour la TVA n’est pas toujours rentable, car l’entrepreneur peut perdre des clients ou se voir contraint de baisser ses prix.

La CFE en Micro-Entreprise

Comme toute entreprise, le Micro-Entrepreneur doit payer la CFE (« Cotisation Foncière des Entreprises »). Il s'agit d'un impôt local dont le montant dépend d'un taux de CFE fixé par la commune où l'entreprise est établie et de la valeur locative du local professionnel de l'entreprise.

A défaut de local professionnel (en cas de télétravail par exemple), la CFE est calculée sur une base locative minimale, qui dépend d’un barème décidé par la commune, en fonction du chiffre d'affaires.

Par exemple, un indépendant réalisant un chiffre d’affaires de 90 000 € depuis son domicile situé à Paris a dû payer en 2023 une CFE de 66 €. En effet, pour la commune de Paris, le taux de CFE est de 16.5% et la base minimale applicable est de 399 €.

Au niveau déclaratif, les choses sont assez simples : il suffit de réaliser une déclaration spécifique l’année de la création d’une entreprise nouvelle. Par la suite, l’administration envoie chaque année un avis d’imposition dématérialisé via votre espace professionnel sur le site impot.gouv.fr.

En fonction de votre lieu d’implantation et de votre secteur d’activité, vous pouvez être totalement ou partiellement exonéré de CFE (plus d’information).

A noter : aucune CFE n’est due la première année d’activité, ni lorsque le chiffre d’affaires est inférieur à 5 000 €.

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